Le chef de la Défense française, Sébastien Lecornu, et son homologue ukrainien Oleksii Reznikov ont convenu ce vendredi 13 janvier des délais de livraison des blindés AMX-10RC à Kiev.
"La livraison des chars de combat légers de fabrication française, AMX 10-RC, dont le principe a été décidé lors de l'entretien entre le Président Macron et le Président Zelensky le 4 janvier, [aura] lieu dans les deux mois", indique un communiqué du ministère des Armées.
D’après le document, Kiev et Paris ont "acté l'organisation rapide des formations des soldats ukrainiens à l'utilisation de ces chars".
Le 4 janvier, suite à l’entretien des Présidents des deux pays, l’Élysée a souligné que la décision de livrer à Kiev des AMX 10-RC constitue "la première fois que des chars de conception occidentale sont fournis aux forces armées ukrainiennes".
Des blindés pour Kiev
Alors que Paris souligne qu’il s’agit de chars légers, il convient de préciser que les AMX 10-RC sont montés sur roues et non sur chenilles. Ces engins blindés de reconnaissance et de combat pèsent près de 25 tonnes et sont dotés de canons de 105 mm. Bien qu’ils soient utilisés dans l’Armée de Terre depuis les années 1980, un conseiller de la présidence française avait assuré auparavant à l’AFP qu’ils étaient "très mobiles", "certes anciens, mais performants".
Quant aux autres alliés de Kiev, Washington a déjà annoncé sa décision de fournir à Kiev 50 blindés d'infanterie de type Bradley et des dizaines d'autres véhicules blindés. Berlin, de son côté, envisage d’envoyer à l'armée ukrainienne 40 blindés Marder au premier trimestre 2023.
Réaction du Kremlin
Réagissant à toutes ces annonces, la présidence russe a souligné que cela ne changerait rien, d’autant plus que les Occidentaux "ont déjà injecté des dizaines de milliards de dollars en Ukraine et dans les livraisons d'armes". "Ces livraisons ne peuvent que prolonger les souffrances du peuple ukrainien", a ajouté le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov.