Celui-là ne risquait pas de s’envoler! Près de Jérusalem, des archéologues ont mis au jour le cadavre d’un moine enchaîné, rapporte l'Autorité des antiquités du pays. Cette étrange découverte a été faite au milieu des vestiges d’une ancienne église byzantine, à Khirbat el-Masani.
Le squelette du malheureux a été retrouvé dans une "ciste", une petite sépulture individuelle. Il était couvert d’anneaux de fer, qui lui pendait autour du cou, des mains et des pieds. Les archéologues estiment que les restes auraient au moins 1.500 ans.
Ascète de l’extrême
Le moine était probablement un ascète, qui vivait dans ou à proximité de l’église et qui portait ces chaînes en signe de dévotion. Cette forme d'austérité, née en Syrie aux alentours du quatrième siècle, s’était en effet répandue en Israël. Les moines s’enroulaient ainsi de chaînes et passaient leur vie dans l’isolement, à l’intérieur de cellules fermées.
Si cet ascétisme extrême est documenté, les découvertes archéologiques restent cependant rares dans cette région. La dernière en date avait été faite en 1991, dans la région de Givat Ha-Matos.
Des vestiges remontant à l’époque byzantine sont régulièrement retrouvés en Israël, qui appartenaient à l’empire romain d’Orient jusqu’à la conquête arabe du VIIe siècle. Les empereurs byzantins y ont fait construire de nombreuses églises et basiliques, comme celle du Saint-Sépulcre.
L’ascétisme reste un mode de spiritualité répandu dans certaines religions, particulièrement en Asie. Certains partisans sont même de véritables célébrités, comme Amar Bharati, sadhu hindou connu pour tenir sa main droite levée depuis plus de 40 ans, en signe de paix.