"Il n’y aura pas de sanctions de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) contre le Mali dans l’immédiat ", a déclaré le 4 janvier Umaru Sissoco Embalo, président en exercice de l’organisation, à la presse, relate Maliweb.
La CEDEAO avait auparavant posé un ultimatum aux autorités maliennes, leur donnant jusqu'au 1er janvier pour laisser repartir les soldats ivoiriens.
Médiation togolaise
"Nous avons accordé un temps pour permettre à la médiation togolaise de faire son travail, afin de résoudre le problème", a ajouté le chef de la CEDEAO, indiquant que ce délai supplémentaire n’est qu’une "question de bon sens".
Toujours le 4 janvier, le Président togolais Faure Gnassingbé était en visite éclair à Bamako. Il a été reçu par son homologue malien Assimi Goïta. Dans la soirée le chef de l’État togolais a fait une escale à Abidjan. Aucune information particulière sur le contenu des rencontres n’a filtré, la présidence togolaise s'était contentée d'un communiqué évasif pour annoncer seulement le déplacement au Mali.
L’affaire des militaires ivoiriens
Le 10 juillet, 49 soldats ivoiriens ont été arrêtés au Mali, qualifiés de "mercenaires", puis inculpés mi-août de "tentative d’atteinte à la sûreté extérieure de l’État" et formellement écroués. En septembre, trois d’entre eux, des femmes, ont été libérés pour "raisons humanitaires".
Le 30 décembre, les 46 soldats ivoiriens ont été condamnés à 20 ans de réclusion criminelle. Les femmes militaires ont écopé de la peine de mort par contumace.
La Côte d'Ivoire nie catégoriquement que les militaires aient été des "mercenaires", affirmant qu'ils étaient en mission pour l'Onu, dans le cadre d'opérations de soutien logistique à la Mission des Nations unies au Mali (Minusma).