Esplanade des Mosquées: Israël dénonce une réunion "absurde" du Conseil de sécurité de l'Onu

Israël a dénoncé jeudi une réunion "absurde" du Conseil de sécurité de l'Onu censée condamner la visite d'un ministre israélien sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est, qui provoque depuis mardi un tollé international et que les Palestiniens qualifient de "ligne rouge".
Sputnik
"Je suis vraiment, vraiment choqué", a lancé l'ambassadeur israélien auprès des Nations unies Gilad Erdan, devant les portes du Conseil de sécurité. "Et pourquoi? Parce qu'il n'y a absolument aucune raison que cette session d'urgence se tienne aujourd'hui. Aucune. Tenir une session du Conseil de sécurité sur un non-événement est vraiment absurde", a lancé devant la presse le diplomate.
Le nouveau ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir a effectué le 3 janvier un déplacement de moins d'un quart d'heure sur l'esplanade des Mosquées, soulevant une vague de condamnations internationales, y compris des États-Unis, l'allié historique d'Israël.
À la demande de la Chine et des Émirats arabes unis, le Conseil de sécurité est réuni le 5 janvier après-midi, les pays arabes et musulmans ayant exigé une action concrète de condamnation de l'État juif.
M. Erdan a nié que la visite de son ministre ait été une "incursion sur (l'esplanade de la mosquée) Al Aqsa" ou une entorse au "statu quo" historique concernant les lieux saints de Jérusalem.
"Chaque juif a le droit de visiter le Mont du Temple", désignation du site dans le judaïsme, a-t-il martelé. "Prétendre qu'une visite brève et totalement légitime devrait déclencher une session d'urgence du Conseil de sécurité est pathétique", a dénoncé M. Erdan.
Le représentant palestinien aux Nations unies Riyad Mansour s'en est pris au voisin et adversaire israélien et a critiqué l'Onu, où ont été votées depuis des décennies nombre de résolutions sur le conflit israélo-palestinien.
"Quelle ligne rouge Israël doit franchir pour que le Conseil de sécurité dise enfin +ça suffit+ et agisse en conséquence. Quand allez-vous agir?", s'est insurgé M. Mansour dans un long discours.
Mercredi soir, entouré d'homologues de pays arabes et musulmans, le diplomate palestinien avait réclamé que la communauté internationale "décide de défendre et de protéger le statu quo historique à Jérusalem et (concernant ses) sites musulmans et chrétiens".
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