Tunis et Tripoli ont exprimé leur colère contre le fait qu’un ministre israélien se soit rendu le 3 janvier sur l’esplanade de la mosquée al-Aqsa à Jérusalem-Est.
Le lieu de culte est situé sur le mont du Temple, dans une partie de la vieille ville abritant d’autres lieux saints comme le Mur des Lamentations et le Saint-Sépulcre. Le droit international ne reconnaît son appartenance ni à la Palestine ni à Israёl, bien que cette dernière l’ait annexée dès 1967. Tous les lieux saints de Jérusalem relèvent du statu quo.
Il s’agit d’une "provocation flagrante" du peuple palestinien et des musulmans du monde entier, a indiqué le ministère tunisien des Affaires étrangères dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux.
L’instance a appelé la communauté internationale à agir, en urgence, pour empêcher de telles pratiques d’escalade.
Le statu quo en jeu
De son côté, la Libye a aussi exhorté la communauté internationale "à mettre fin aux violations israéliennes qui peuvent alimenter le conflit, l’extrémisme et l’instabilité de la région".
Cette violation des résolutions internationales correspondantes a été mise en avant par le ministère libyen des Affaires étrangères. Selon le ministère libyen des Affaires étrangères, c’est aussi une "tentative de changer le statut juridique et historique de la mosquée".
Cet acte du ministre de la Sécurité nationale, Itmar Ben-Gvir, a aussi provoqué l’ire de la Palestine et de la Turquie.
La Palestine a qualifié cette démarche d’incursion israélienne visant à transformer la mosquée en synagogue:
"Cela viole toutes les normes, les valeurs, les accords et le droit international, ainsi que les engagements d’Israёl devant le Président américain".
Ankara a également jugé cette action comme une provocation, tout en appelant à éviter ce type de démarches. La Jordanie, le gardien du mont du Temple, a aussi protesté, ayant qualifié cette visite de "prise d’assaut".
Entre-temps, le Premier ministre israélien a réaffirmé le 3 janvier son intention de soutenir le statu quo du mont du Temple. Cependant, cette visite de Ben-Gvir ne l’atteint aucunement, a estimé Benjamin Netanyahou.