Le représentant spécial de la diplomatie russe pour le règlement au Proche-Orient Vladimir Safronkov juge vaines les tentatives de régler la crise dans la région sans la participation de la Russie.
"Je suis convaincu que toute tentative d’évincer la Russie de la région, d’influer sur ses relations avec les pays de la région, de l’exclure du règlement israélo-palestinien ou de toute autre crise proche-orientale est un non-sens politique et est vouée à l’échec", a-t-il signalé à Sputnik.
Selon le diplomate, les États-Unis se retirent des activités du Quartet pour le Proche-Orient qui regroupe l’Onu, l’Union européenne, les États-Unis et la Russie, et tentent de cette façon de "privatiser" les négociations sur le conflit israélo-palestinien. Cependant, les tentatives de "trancher isolément des nœuds de conflit aussi embrouillés relèvent du domaine de l’impossible", assure M.Safronkov.
La Russie tourne le dos à l’Europe
Le conseiller du Président russe pour les affaires internationales Iouri Ouchakov avait précédemment signalé que la Russie était en train d’intensifier ses rapports avec des pays du Moyen-Orient, la Turquie et les mondes musulman et arabe en général. En témoigne le fait que le chiffre de son commerce extérieur avec ces pays et la région surpasse notablement celui du commerce avec l’Europe.
Vladimir Poutine avait indiqué pour sa part que Moscou avait opté pour la recherche de partenaires prometteurs dans les zones économiques en plein essor, à savoir l’Asie, le Proche-Orient, l’Amérique latine et l’Afrique.