Le nombre d'appareils mobilisés n'a pas été précisé, ni la localisation exacte de ces manoeuvres.
La Chine estime que Taïwan, peuplée de 24 millions d'habitants, est l'une de ses provinces, qu'elle n'a pas encore réussi à réunifier avec le reste de son territoire depuis la fin de la guerre civile chinoise en 1949.
Elle voit avec mécontentement le rapprochement à l'oeuvre ces dernières années entre les autorités taïwanaises et les Etats-Unis, qui fournissent à l'île un soutien militaire face à Pékin depuis plusieurs décennies.
L'Armée populaire de libération (APL) "a mené, dans l'espace maritime et aérien autour de l'île de Taïwan, des patrouilles conjointes de préparation au combat réunissant plusieurs services, ainsi que des exercices interarmées de frappe", a indiqué Shi Yi, porte-parole du Théâtre d'opérations Est.
"Il s'agit d'une réponse ferme face au renforcement de la collusion entre les Etats-Unis et les autorités taïwanaises et de leurs provocations", a-t-il souligné dans un communiqué.
L'APL a également publié les photos d'un bombardier, d'un navire de guerre et d'un paysage aérien montrant, depuis un cockpit d'avion, ce qui est présenté comme une chaîne montagneuse de Taïwan.
Ce dernier cliché entend souligner que l'appareil s'est approché relativement près des côtes taïwanaises.
Rapprochement avec Washington
La rapprochement entre les États-Unis et Taïwan, commencé sous l'ex-président américain Donald Trump, a contribué à tendre les relations sino-américaines.
Le ministère chinois des Affaires étrangères avait exprimé samedi sa "ferme opposition" après l'adoption d'une loi américaine sur la défense, la "National Defense Authorization Act", qui autorise notamment 10 milliards de dollars d'aide militaire et de ventes d'armes à Taïwan.
En août, l'APL avait procédé à de très importants exercices militaires autour de Taïwan, une démonstration de force sans précédent, en représailles à une visite sur l'île de la présidente de la Chambre américaine des représentants, Nancy Pelosi.
La diplomatie chinoise considérait ce geste comme une provocation, car les Etats-Unis se sont officiellement engagés à reconnaître le gouvernement communiste de Pékin comme seul représentant légitime de la Chine.