SANParks, organisation publique sud-africaine des parcs nationaux, se penche sur l’introduction de tests polygraphiques pour le personnel des parcs, a fait savoir l’organisation dans un communiqué.
"Le test polygraphique n'est pas la réponse pour prévenir ou gérer l'implication du personnel dans la criminalité, mais c'est un outil qui doit être utilisé dans le cadre d’autres outils", détaille Rey Thakhuli, chargé de la Communication chez SANParks. Il admet que la pratique a "ses avantages, mais aussi ses limites".
La mesure approuvée en novembre devrait entrer en vigueur début 2023, selon les autorités du pays. Les tests se feront au départ sur une base volontaire. À terme, ils deviendront obligatoires pour certaines catégories d’emplois.
Les tests polygraphiques pour le personnel de SANParks ont été introduits pour la première fois en 2016 dans le cadre d’un projet pilote.
Des rhinocéros en voie de disparition
Le braconnage est l'une des principales menaces pesant sur les espèces sauvages en danger, telles que les rhinocéros, éléphants, grands singes, pangolins ou perroquets. Or, l’Afrique du Sud abrite près de 80% des rhinocéros du monde, d'après l'ONG World Wild Fund (WWF). C’est pourquoi la pratique du braconnage est assez courante dans le pays.
Le phénomène est dopé par la demande asiatique, où les cornes sont utilisées en médecine traditionnelle pour de supposés effets thérapeutiques. Sur le marché noir, elles peuvent se vendre plusieurs dizaines de milliers de dollars.
Près de 470 rhinocéros ont été victimes de braconniers à travers le pays entre avril 2021 et mars 2022, selon les chiffres du gouvernement, soit une hausse de 16% par rapport aux 12 mois précédents.
Pour faire face aux conséquences du braconnage, un sanctuaire, situé dans la région de Limpopo, est dédié à protéger des braconniers de jeunes rhinocéros orphelins. En juillet 2022, plus de 30 d’entre eux y résidaient.