Le ministre d’État ivoirien chargé de la Défense, Téné Birahima Ouattara, s’est rendu ce jeudi 22 décembre au Mali à la tête d’une délégation ministérielle afin d’obtenir la libération des 46 soldats ivoiriens emprisonnés depuis plusieurs mois à Bamako, relate Radio France internationale (RFI).
Au moins un autre ministre ivoirien ainsi qu’un proche collaborateur du Président Alassane Ouattara font partie de la délégation, selon RFI.
Les autorités ivoiriennes et maliennes devraient directement se parler pour faire avancer le dossier. La délégation pourrait être reçue par le colonel Assimi Goïta, Président de la Transition malienne.
Il est possible aussi que les hôtes aillent voir en prison les 46 militaires ivoiriens, toujours selon le même média.
Médiation togolaise
Le Togo assure la médiation dans cette affaire.
Selon le site ConnectionIvoirienne, la médiation togolaise pourrait proposer aux deux parties de reformuler un protocole d’accord dans le cadre de la libération des militaires ivoiriens.
Une négociation de la dernière chance après l’ultimatum?
Cette approche semblerait être celle de la dernière chance avant l’expiration de l’ultimatum de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). Le 4 décembre, cette organisation avait donné au Mali jusqu'au 1er janvier 2023 pour relâcher les soldats, sous peine de sanctions.
Robert Dussey, ministre togolais des Affaires étrangères, accompagné de Jean-Pierre Lacroix et de El-Ghassim Wane, deux diplomates onusiens, se sont rendus le 8 décembre à Bamako. Ils avaient pour mission de transmettre un message de la CEDEAO au colonel Assimi Goïta, Président de la Transition malienne, avait annoncé RFI.
Détenus depuis plusieurs mois
Détenus à Bamako depuis juillet, les 46 militaires ivoiriens sont incarcérés depuis la mi-août. Le gouvernement de transition les accuse d’être des mercenaires.
Faux, rétorque Abidjan, assurant s’il s’agit d’éléments de son armée régulière. La France a exprimé son soutien total à la Côte d'Ivoire dans ce dossier.