Le Prix international Khaled Alkhateba a livré son verdict, couronnant les travaux de plusieurs journalistes à l’œuvre en Ukraine.
Dans la sélection "Meilleur journalisme en zone de conflit", c’est Valentin Trouchnine qui a remporté la mise, pour son reportage vidéo "Le Paradis et l’Enfer au monastère". Celui-ci relate l’évacuation de civils depuis un monastère situé en République populaire de Donetsk, montrant les dégâts des frappes d’artillerie sur le territoire du couvent.
Dans la même catégorie, mais côté texte, Alexandre Kots remporte le prix, pour un article racontant sa rencontre avec des parachutistes, déployés près de Kiev dans les premiers jours du conflit. Ces "preux de Gostomel" ont tenu leur position pendant un mois, sous les bombardements.
Le prix de la meilleure couverture humanitaire vidéo est revenu à Réguina Orekhova, pour son reportage "Les civils". Celui-ci dépeint les souffrances des habitants de Marioupol, notamment la quête de Micha, revenu chercher sa fiancée avec laquelle il avait perdu contact dès le début du conflit.
Enfin, le lauréat pour la meilleure couverture humanitaire écrite est Maria Marikian, pour "Ils peuvent revenir". Une immersion dans le quotidien des derniers habitants de Popasnaïa, ville de la République populaire de Lougansk, violement bombardée par l’armée ukrainienne.
En mémoire d’un confrère
Le prix a été créé par la chaîne RT en mémoire du journaliste Khaled Alkhateb, tué en Syrie en 2017. Il collaborait avec la chaîne arabe RT et a reçu à titre posthume la médaille du courage, par un décret signé de Vladimir Poutine.
Loin de s’arrêter aux frontières de l’Europe, le prix récompense des reportages sur différentes zones de conflits, comme au Yémen, en Syrie ou en Afghanistan. Le jury, cette année, était principalement composé de journalistes et d’autres correspondants de guerre.