La production algérienne de tomate subit une baisse, met en garde Mostefa Mazouzi, président du Conseil national interprofessionnel de la tomate (CNIFT).
Si en 2020 les agriculteurs ont produit 22 millions de quintaux de tomates et 25 millions en 2021, selon ses prévisions, pour la prochaine saison le risque de baisse de la production est de 20%.
"Cela risque de nous ramener à l’importation du double et triple concentré de tomate d’origine chinoise. En toute sincérité, la filière est en danger", prévient-il sur la chaîne Al Iktissadia.
Filière en difficulté
Plusieurs causes sont à l’origine de cette situation. L’une d’elles est les retards de paiements de la marchandise livrée par les agriculteurs aux conserveries. Une autre est le prix d’achat, 13 dinars par kilo de tomate (environ 0,09 dollar américain), qui ne couvre pas les charges.
Mostefa Mazouzi constate également "une hémorragie du nombre de producteurs", de 3.600 l’année dernière à 2.500 cette année.
Le pays n’important plus de concentré de tomate depuis 4 ans, le patron de la filière tomate en Algérie appelle le ministère de l’Agriculture à pérenniser la filière: "On espère qu’ils revoient le niveau du soutien des prix".