Le Sanctuaire des éléphants de Babille, situé à 560 kilomètres à l'est de la capitale éthiopienne Addis-Abeba sur une superficie de 3.000 kilomètres carrés, est un terrain d’affrontements entre animaux et humains.
Ces derniers ne sont pas censés s'installer à l'intérieur du parc, mais des colonies sont construites, car la population cherche des terres à cultiver.
Les chiffres officiels recensent 13 humains et 15 éléphants tués au cours des 15 derniers mois.
Les affrontements se sont intensifiés en raison de la demande croissante de terrains à l'intérieur du parc.
Il estime qu'environ 3.000 personnes vivent actuellement à l'intérieur du parc.
Selon le chef du sanctuaire, rien qu'au cours des 3 derniers mois, des éléphants ont tué 5 personnes, tandis que 3 éléphants ont également trouvé la mort. Les chiffres officiels recensent 13 humains et 15 éléphants tués au cours des 15 derniers mois.
L’implantation humaine à l’origine du conflit
Le Sanctuaire des éléphants de Babille en Éthiopie a été créé en 1970 spécialement pour protéger ses éléphants endémiques Loxodonta africana. Ils faisaient autrefois partie d'une population plus large qui s'étendait dans l'est de l'Éthiopie et le nord de la Somalie, mais qui a en grande partie disparu au cours du XXe siècle.
Selon une étude publiée en novembre 2021 par la revue scientifique Oryx, de 2006 à 2017, le nombre de maisons illégales dans le Sanctuaire est passé de 18.000 à plus de 50.000, dont plus de 32.000 dans la zone où vivent les éléphants. Cette implantation, associée à une forte demande de ressources naturelles, a entraîné une destruction importante de l'habitat et pourrait également avoir exacerbé les conflits entre les humains et les éléphants.