Lors d'une rencontre avec la presse au siège de l’ONU à New York, la coordinatrice résidente et humanitaire des Nations Unies dans ce pays des Caraïbes, a indiqué que jusqu'à présent, 283 personnes sont décédées, près de 12.000 ont été hospitalisées et plus de 14.000 cas suspects ont été enregistrés.
"Ce que nous voyons en fait, ce n'est pas seulement l'augmentation continue des cas de choléra, mais aussi la propagation dans les régions", a-t-elle déclaré, mettant en garde contre un contexte d'instabilité politique, de violence des gangs et de faim sans précédent dans ce pays.
La responsable onusienne a rappelé qu’un appel éclair a été lancé le mois dernier pour soutenir la réponse d'urgence au choléra et fournir une assistance vitale à 1,4 million de personnes vivant dans les zones touchées, ajoutant que quelque 23,5 millions de dollars ont été reçus à ce jour.
“En fait, les besoins humanitaires continuent d'augmenter”, a-t-elle concédé, faisant savoir que l'ONU prépare actuellement le Plan de réponse humanitaire 2023 pour Haïti, qui prévoit 719 millions de dollars, soit environ le double du montant demandé cette année.
Pendant ce temps, “l'insécurité continue de sévir, avec des rapports vraiment effrayants sur les violations des droits de l'homme”, a-t-elle encore déploré, ajoutant que les gangs dominent près de 60% de la capitale, Port-au-Prince, et utilisent des moyens terrifiants pour contrôler la population, y compris la violence sexuelle. Les femmes et les filles sont touchées, mais les hommes et les garçons aussi, car les gangs se disputent le territoire.
L'insécurité a également provoqué des déplacements massifs, en particulier dans la capitale. Quelque 155.000 personnes ont été déracinées, soit une augmentation de près de 80% depuis août, a-t-elle conclu.