Les membres de l’UE (sauf la Hongrie), du G7 et l'Australie se sont mis d’accord sur le plafonnement des prix du pétrole russe à compter du 5 décembre. Le prix maximum que les pays occidentaux sont prêts à payer pour l’or noir est désormais de 60 dollars le baril. Cette décision s’explique par la volonté de limiter les revenus pétroliers de la Russie, deuxième exportateur mondial de brut.
L’annonce a suscité l'inquiétude des analystes bien avant l'entrée en vigueur de la mesure, certains s'interrogeant sur l'effet qu’elle pourrait avoir sur les marchés pétroliers. Mais au-delà de ces derniers, comment la décision pourrait-elle influer sur le niveau de vie des habitants des pays dont les dirigeants ont soutenu l’initiative?
Factures d'énergie élevées
Tout d'abord, ceux-ci risquent de faire face à des factures d'énergie et des prix à la consommation de plus en plus élevés. Un pétrole plus cher signifie un carburant plus cher, ce qui se traduit par l’augmentation des prix du transport et des biens dont la production implique du pétrole.
En d'autres termes, de nombreuses personnes vivant dans les pays ayant approuvé le plafonnement du prix du pétrole russe risquent désormais d'être confrontées à des difficultés financières par l’obligation de dépenser plus d’argent pour divers produits et services.
Comment la Russie pourrait-elle réagir?
Moscou n'a pas encore annoncé sa réponse à cette initiative. Selon les analystes et certains hauts responsables russes, Moscou a trois options sur la table. La première pourrait prévoir une interdiction totale de toutes les exportations de pétrole vers tout pays qui adhère au plafonnement des prix.
Les deux autres options impliqueraient une interdiction des exportations de pétrole sous contrat incluant la clause de plafonnement des prix et l’application d'un prix indicatif qui définirait une remise maximale sur le brut russe.