Le ministre russe des Finances Anton Silouanov a expliqué aux journalistes à quoi s’attendre en lien avec le plafonnement du prix du pétrole russe.
"Pour l’heure, il est prématuré de parler de son influence sur le budget", a-t-il relevé.
Il a cependant indiqué que l’introduction d’un plafond ne resterait pas sans réponse:
"Le gouvernement russe prépare actuellement des mesures de rétorsion. Comme l’a déclaré le Président russe, nous n’allons pas signer des contrats mentionnant une régulation des prix ou un plafond des prix. La Fédération de Russie répondra prochainement aux décisions prises eu égard au plafond."
Pas une mesure de marché
Il a ajouté que cette mesure était contraire aux principes de marché. Elle aurait un impact soit sur les prix de la matière première, soit sur l’offre de cette dernière.
Décidé par l’Union européenne et le G7, le plafonnement du prix du brut à 60 dollars par baril concerne le pétrole russe transporté par bateau et vendu à des États tiers. Il est entré en vigueur le 5 décembre 2022.
Réaction de Moscou
Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a annoncé le même jour que la Russie préparait une réponse à cette mesure.
"Une chose est claire et indéniable: la prise de ces décisions est un pas vers la déstabilisation des marchés mondiaux de l'énergie", a-t-il signalé.
Selon le vice-Premier ministre russe en charge de l'Énergie, Alexandre Novak, le prix plafond instauré par les Occidentaux "n’est pas une tragédie" pour la Russie malgré des "chaînes d’approvisionnement à changer".
"Nous sommes en train d’élaborer notre décision", a-t-il fait savoir à propos d’une éventuelle réponse russe.