Un institut de médecine traditionnelle sera créé en Côte d'Ivoire

Revaloriser la recherche en matière de médecine traditionnelle et permettre de soigner à moindre coût des maladies qui nécessitent des traitements onéreux… Un institut de médecine traditionnelle devrait être créé dans une localité ivoirienne.
Sputnik
Un institut national de la médecine traditionnelle sera créé en Côte d’Ivoire, relate le site Ivoireco.
Il est prévu qu’il soit installé à Agou, une localité située à 65 kilomètres d’Abidjan, dans la région de la Mé. Selon le média, un terrain de 30 hectares devant accueillir l’établissement avait déjà été acquis par l’État en 2015.
Ce projet est estimé à plus de 24 milliards de FCFA (38,5 millions de dollars). Il vise à améliorer les soins à base de plantes médicinales dans le pays, où 80% à 90% de la population utilisent la médecine traditionnelle, indique la source.
Cet institut, ayant une vocation de recherche, propose l’opportunité d’homologuer des recettes traditionnelles en matière de santé, comme l’a déclaré la pharmacienne Anderson Camille, à l’occasion de la 3e édition du salon Africa Santé Expo, qui a eu lieu du 1er au 3 décembre à Abidjan.
Jusque-là il était impossible de valoriser véritablement ce secteur à cause de l’insuffisance de laboratoires d’analyse complète des produits issus de la médecine traditionnelle.

Une unité de soins mixtes

Ainsi, l’institut susdit, qui regroupera des biologistes et des médecins, devrait permettre de donner une caution à certains remèdes.
D’après Ivoireco, l’établissement comprendra une unité de soins mixtes, combinant médecines moderne et traditionnelle. Cela permettra de tester et d’homologuer des médicaments traditionnels à la suite d’essais cliniques et d’analyses approfondies.
L’institut pourra alors revaloriser la recherche en matière de médecine traditionnelle et permettre de soigner à moindre coût des maladies qui exigent des traitements onéreux.
Le média précise que la Côte d’Ivoire envisage d’accroître le taux de production locale de médicaments de 6% à 30% d’ici à 2030.
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