L’Ukraine prépare une "provocation retentissante" pour faire capoter la reprise du transit de l’ammoniac entre la ville russe de Togliatti et la ville ukrainienne d’Odessa via une conduite, a fait savoir à Sputnik une source diplomatique.
D’après cette source, des explosions seront effectuées contre les installations de stockage d'ammoniac d'une usine d'Odessa. Ainsi, toutes les infrastructures seront endommagées, tout cela "sous la légende de leur prétendue 'destruction' à la suite d'une 'frappe de missile' des forces armées russes".
Objectif principal
"Priver la Russie, comme dans le cas du sabotage des gazoducs Nord Stream, de la possibilité de fournir l'ammoniac nécessaire à la production d'engrais azotés à diverses régions du monde, principalement aux pays en développement" est le but principal de cette provocation, poursuit la source.
Le sabotage est planifié et sera réalisé sous le contrôle des services spéciaux britanniques situés à Odessa. La société militaire privée canadienne GardaWorld, qui assure la protection des infrastructures portuaires de la région d'Odessa, y participe également, selon la source.
La destruction des installations de stockage d’ammoniac déclencherait la hausse des prix de cette substance à l’échelle mondiale, ce qui sera bénéfique aux exportateurs britanniques et américains.
Accord sur le transit de l'ammoniac
Fin novembre, Martin Griffiths, secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires à l’Onu, a indiqué à Reuters que l’accord entre la Russie et l’Ukraine sur la reprise du transit de l’ammoniac est "assez proche".
Les exportations russes d'ammoniac via un pipeline vers un port de la mer Noire en Ukraine ont été interrompues dès fin février. Si elles ne reprennent pas, cela pourrait déclencher un problème de disponibilité alimentaire d'ici un an, a prévenu Martin Griffiths, l’ammoniac étant un ingrédient crucial dans la fabrication d’engrais azotés.