La grève des contrôleurs français se poursuit dimanche avec 60% des TGV et Intercités annulés, dépeuplant les quais de certaines gares, avec la crainte que ces perturbations se reproduisent lors des fêtes de fin d'année.
Comme la veille, 4 TGV et Intercités sur 10 étaient en circulation dimanche, a confirmé un porte-parole de la SNCF [Société nationale des chemins de fer français] à l'AFP.
A la gare de l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle, les voies dédiées aux TGV étaient désertes en début de journée. Le premier train était annoncé pour 13H36, suivi de quatre autres dans l'après-midi.
La direction de la SNCF a annoncé vendredi que de "nouvelles rencontres" auraient lieu la semaine prochaine avec les organisations syndicales et les contrôleurs - officiellement appelés chefs de bord -, qui réclament notamment une meilleure reconnaissance.
D'autre grèves pendant les fêtes de fin d'année
Les syndicats Unsa-Ferroviaire, SUD-Rail, CFDT-Cheminots et FO-Cheminots ont apporté leur appui au mouvement, et déposé un préavis de grève pour les week-ends de Noël et du Nouvel An, afin de faire pression sur la SNCF.
"On fera le maximum pour qu'il n'y ait pas de grève à Noël", a toutefois promis Nicolas Limon, l'un des fondateurs du Collectif national ASCT (CNA), lancé en septembre sur Facebook en dehors de tout cadre syndical et qui compte aujourd'hui près de 3.000 membres.
Il avait indiqué vendredi à l'AFP que "plus de 80%" des contrôleurs étaient en grève pour le week-end, avec une reprise progressive envisagée lundi.
Face aux craintes que ce mouvement perturbe les fêtes de fin d'année, le ministre délégué aux Transports, Clément Beaune, a appelé samedi à la "responsabilité collective". "Travaillons dans les prochains jours pour éviter cela (...) je ferai tout à mon niveau", a-t-il assuré.
Leurs exigences
Les presque 10.000 chefs de bord de la SNCF, dont près de 3.000 travaillent sur les TGV et Intercités, ont une fonction essentielle en matière de sécurité de la circulation et des voyageurs. Sans eux, les trains ne peuvent pas circuler.
Au-delà des questions de salaire, les contrôleurs se sentent "maltraités", et réclament une meilleure prise en considération ainsi qu'une amélioration de leurs conditions de travail, avait expliqué samedi sur RMC Fabien Villedieu, délégué syndical SUD Rail.