Donbass. Opération russe

Macron: la Russie doit avoir des garanties de "sa propre sécurité" dans l'avenir

Après l'éventuel rétablissement de la paix en Ukraine, l’architecture de sécurité de l'Europe devra inclure des garanties pour la Russie, juge Emmanuel Macron. Selon lui, il faut tenir en compte "la peur [de la Russie] que l’Otan vienne jusqu’à ses portes".
Sputnik
Fraîchement rentré de Washington, où a il négocié avec Joe Biden notamment sur le conflit ukrainien, Emmanuel Macron a évoqué, auprès de TF1, l'avenir de la sécurité sur le sol européen.
Déterminée à livrer encore plus d’armes à l’Ukraine pour l’aider "à résister", la France souhaite s’engager à "préparer le dialogue le jour où tout le monde reviendra au tour de la table". Parlant de la construction de "l’architecture de sécurité", le Président français a tenu à préciser:
"Un des points essentiels, ce que le Président Poutine a toujours dit, c’est la peur que l’Otan vienne jusqu’à ses portes, c’est le déploiement d’armes qui peuvent menacer la Russie. Ce sujet fera partie des sujets pour la paix."

"Des garanties pour sa propre sécurité à la Russie"

Si c’est l’Ukraine qui doit s’occuper de la question de ses frontières, il y a une chose que devra préparer la France, a poursuivi Emmanuel Macron:
"Qu’est-ce qu’on est prêt à faire, comment nous protégeons nos alliés et les États-membres, tout en donnant des garanties pour sa propre sécurité à la Russie le jour où elle reviendra autour à la table?"
Fin 2021, avant le début de l'opération spéciale en Ukraine, la Russie avait présenté des projets d'accord avec les États-Unis et un accord avec l'Otan sur les garanties de sécurité. Moscou a exigé que l'Otan cesse de s'étendre vers l'est, qu’elle n'essaie pas d'inclure l'Ukraine au sein de l’Alliance, et repousse les frontières de l'alliance aux positions de 1997.
Emmanuel Macron a expliqué qu’il allait appeler son homologue russe bientôt pour négocier de la question du nucléaire civil. Lors du G20 en Indonésie, le Président français avait déjà évoqué ce sujet.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a fait savoir que la conversation entre Poutine et Macron n’avait pas encore planifiée.
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