Elon Musk a publié par l'intermédiaire du journaliste Matt Taibbi un dossier choquant de correspondance interne de Twitter. Les messages révèlent qu’un petit groupe de personnes prenait de lui-même les décisions sur ce qu'il fallait supprimer ou bloquer en fonction de leurs propres préjugés sous prétexte de piratage.
Cela concerne notamment l’affaire de l’ordinateur portable du fils du candidat à la présidentielle américaine d’alors, Hunter Biden.
Selon le journaliste, Twitter a pris des mesures extraordinaires pour dissimuler cette histoire. Les liens ont été supprimés et un avertissement a été publié selon lequel cette information pouvait être dangereuse.
"Ils ont même bloqué sa transmission par message direct, un outil jusqu'alors réservé aux cas extrêmes, par exemple la pédopornographie", écrit-il.
"Après qu'il soit devenu intenable de dire que l'ordinateur portable n'était pas réel, Twitter nous a dit que nous pouvions récupérer notre compte - nous n'avions qu'à supprimer le tweet d'origine", ajoute-t-il.
Censure à sens unique
Selon Matt Taibbi, le parti pris était clair. Après tout, personne n'avait signalé que les rapports du Times sur les documents fiscaux privés de Trump étaient des "documents piratés". La censure instinctive ne s'est produite que dans un sens.
"Et, soit dit en passant, rien n'a vraiment changé par la suite. Twitter est revenu à la censure de ceux qui n'ont pas suivi la ligne sur le Covid et sur tout autre sujet. Comme le souligne également Taibbi, le Comité national démocrate et l'administration Biden étaient en contact direct par e-mail avec l'équipe de contenu de Twitter, les dirigeant exactement vers les tweets qu'ils voulaient détruire", résume le New York Post.
Ordinateur de Hunter Biden
En octobre 2020, peu avant la présidentielle aux États-Unis, le New York Post a publié une série d’articles sur la base de la correspondance qui serait découverte dans l’ordinateur portable de Hunter Biden et contenant ses messages, photos et vidéos personnelles.
Ces messages relancent les accusations lancées contre le candidat démocrate à la Maison-Blanche par le camp de Donald Trump. Ces allégations affirmaient qu’il aurait aidé le groupe gazier ukrainien Burisma à échapper à des enquêtes pour corruption. Hunter Biden a siégé de 2014 à 2019 au conseil de surveillance de la société.
Twitter a bloqué le partage de l'article parce qu'il contient des documents qui enfreignent deux de ses règles: ne pas publier de données personnelles (e-mails, numéros de téléphone) et ne pas publier d'éléments piratés.