Uralchem, l'un des plus grands producteurs d'engrais minéraux russes, considère les pays d'Afrique, d'Amérique latine et d'Asie comme ses principaux marchés internationaux, a déclaré Konstantin Ivanov, responsable des relations gouvernementales et des activités internationales de l'entreprise.
"La stratégie de diversification des livraisons internationales des fabricants russes, à laquelle nous nous sommes tenus toutes ces années, s'est justifiée dans cette situation [dans le contexte de sanctions, ndlr.]. Les livraisons se poursuivent. Nous voyons toujours de larges opportunités sur les marchés latino-américains et asiatiques, à l'exception de la Chine, qui est autosuffisante en engrais (sauf pour les engrais potassiques). Nous considérons que le marché africain est très prometteur", a-t-il précisé.
Et d'ajouter que l'entreprise fournit gratuitement des engrais à certains pays africains, car la sécurité alimentaire y est critique.
Les livraisons sur les marchés des États-Unis et de l'UE ne sont pas définitives pour Uralchem; en outre, l'entreprise est orientée sur le marché intérieur, a encore expliqué M.Ivanov.
Une aide à l'Afrique
Entre-temps, le premier navire transportant des engrais offerts par Uralchem aux pays africains a quitté cette semaine les Pays-Bas pour le Malawi. L'approvisionnement en engrais de l'Afrique a été convenu à la suite de l'accord céréalier signé à Istanbul en juillet. Il est censé garantir l'accès à la nourriture et aux engrais en provenance d'Ukraine et de Russie.
Cependant, la Russie a déclaré à plusieurs reprises que cette partie de l'accord n'avait pas été exécutée et les engrais russes étaient restés bloqués dans les ports européens pendant plusieurs mois.
Dans le cadre des accords d'Istanbul, le Programme alimentaire mondial (PAM) a annoncé vouloir faciliter le don de 260.000 tonnes d'engrais par Uralchem aux pays les plus nécessiteux en Afrique. Le Malawi en a été la première destination.