La Russie et les pays africains entretiennent depuis longtemps "des relations de partenariat et d'amitié", et renforcer des liens bénéfiques avec ces États fait partie des priorités de la politique russe, a déclaré au micro de Sputnik Ksénia Bolomatova, directrice générale adjointe d’un grand exportateur russe, la Société fusionnée céréalière.
D’après elle, en dépit des entraves crées à l'acheminement du blé russe en Afrique, les partenaires africains de l’entreprise russe "œuvrent à maintenir et à développer la coopération commerciale".
Selon Mme Bolomatova, alors que des organisations internationales démentent toute interdictions concernant les exportations alimentaires russes, "les conséquences de sanctions cachées" sont bel et bien observées.
"Les paiements effectués par les acheteurs de céréales russes sont souvent bloqués, et certaines banques renoncent à travailler avec les exportateurs russes, même s'il s'agit de recettes pour des produits agricoles. Des obstacles d’envergure apparaissent lors de l'affrètement de navires, les armateurs refusant de fournir des vraquiers sous la menace de sanctions secondaires."
Une dimension humanitaire
Cependant, les exportations agricoles russes se poursuivent. Ainsi, les livraisons à l'Afrique durant la saison 2021-2022 se sont montées à environ 11 millions de tonnes de céréales, dont plus de 10 millions de tonnes de blé. Et pour la saison 2022-2023, 6,8 millions de tonnes de céréales, dont environ 6,3 millions de tonnes de blé, ont déjà été envoyées vers le continent africain, a précisé Mme Bolomatova.
Elle a en outre indiqué que la livraison des denrées alimentaires aux marchés internationaux avait aussi une dimension humanitaire importante.
"C'est pourquoi la région africaine dépend d'un approvisionnement régulier et ininterrompu en céréales russes", a-t-elle souligné.