"Janusz Walus a été poignardé au cours de l'après-midi par un autre détenu dans la prison de la capitale Pretoria où il expiait sa peine", a déclaré le porte-parole du département, Singabakho Nxumalo, soulignant que "son état est stable alors que tous les soins nécessaires lui sont prodigués".
Âgé de 69 ans, l'immigré polonais lié à l'extrême droite blanche sud-africaine durant le régime de l’Apartheid devait être libéré jeudi prochain après une trentaine d'années passées derrière les barreaux.
Après plusieurs demandes refusées, la Cour constitutionnelle, juridiction suprême en Afrique du Sud, lui a accordé la semaine dernière la liberté conditionnelle.
Réagissant à cette décision, plusieurs dizaines de personnes ont manifesté dans la ville de Johannesburg à l’initiative de responsables du Congrès national africain (ANC au pouvoir) et du Parti communiste sud-africain (SACP).
Chris Hani, 50 ans, était un leader communiste et un haut responsable de la branche armée de l'ANC lorsqu’il a été tué par balles dans l'allée de son garage en 1993.
L'assassinat avait exacerbé les tensions raciales et provoqué de violentes émeutes dans les townships d'une Afrique du Sud secouée par les derniers soubresauts du régime raciste.