Une avancée dans l’industrie malienne du coton: le Président de la transition, Assimi Goïta, et l’ambassadeur chinois au Mali ont signé un protocole d’accord pour l’installation de deux unités de filature, a indiqué le 25 novembre la présidence malienne.
Le projet sera réalisé par la Compagnie malienne pour le développement des textiles (CMDT) et le groupe chinois Qingdao Ruichang Cotton Industrial, actif sur le marché africain du coton depuis 2003. La nouvelle société, opératrice des unités, sera détenue à 85% par la partie malienne et à 15% par son partenaire chinois.
Une unité sera installée à Koutiala, l’autre à Bamako. Toutes deux pourront transformer en filet environ 45.000 tonnes de coton fibre et créeront 5.000 emplois, selon le communiqué. Les dates de début du fonctionnement des unités n’ont pas été données.
Les atouts économiques du projet
Le pays, qui a regagné cette année sa primauté dans la production de coton sur le continent, selon le bilan gouvernemental, pourra désormais le transformer sur place. Sa production annuelle au Mali s’élève à près de 700.000 tonnes. Ce matériau est la deuxième source de recettes du pays après l’or et contribue environ à 15% du PIB national, précise la CMDT.
"Le niveau filature capte environ 30% de la valeur ajoutée de l’ensemble de la chaîne de valeur coton. Ce que nous perdons sur la vente de la fibre, à la filature, on le récupère en termes de plus-value, en termes de marge bénéficiaire", a avancé Nango Dembele, directeur de la CMDT, toujours selon le communiqué de la présidence.
"La coopération entre la Chine et le Mali est toujours fructueuse depuis 62 ans d’existence des relations diplomatiques entre nos deux pays. Avec cette délégation, notre coopération sera encore plus renforcée", a commenté l’ambassadeur chinois Chen Zhihong.
Selon la presse spécialisée, le projet de partenariat entre la CMDT et Qingdao Ruichang Cotton Industrial a été discuté en 2016. La Chine, de son côté, est l’un des plus grands importateurs de coton africain.