La croyance en la sorcellerie touche tous les pays du monde. Seule la proportion des "croyants" varie considérablement selon la région. Ainsi, plus de neuf personnes sur dix en Tunisie pensent que certaines personnes peuvent utiliser des pouvoirs surnaturels pour faire du mal, contre moins d’une personne sur dix en Suède. En moyenne, plus de quatre personnes sur dix croient en la sorcellerie à travers le monde, selon une nouvelle étude publiée le 23 novembre dans la revue PLOS.One.
Voici un tableau de répartition des croyances de ce genre à travers la planète:
Les chercheurs ont utilisé un vaste ensemble de données collectées entre 2008 et 2017 par le Pew Research Center. Au total, 140.000 personnes dans 95 pays et sur cinq continents ont répondu à une série de questions liées à leur croyance en la magie. Plus de 40% des sondés ont affirmé croire en la sorcellerie. Or, l'étude n'a pas concerné l'Inde ou la Chine, qui abritent ensemble environ 2,8 milliards de personnes.
Le bien-être contre les croyances
En analysant ces données, les chercheurs ont conclu qu'au moins 1 milliard de personnes dans le monde croient en la sorcellerie. Les femmes, les habitants des villes et les jeunes sont plus susceptibles de croire en ces pouvoirs surnaturels. Cependant, les personnes plus instruites et ayant plus de sécurité financière y croient moins, tout comme celles qui vivent dans des ménages plus petits.
Les individus "non affiliés" à la religion, y compris les athées et les agnostiques, sont moins susceptibles de croire en la sorcellerie par rapport aux croyants.
Dans les pays où les institutions sont faibles, la sorcellerie a une fonction de "contrôle social". Les croyances de ce type peuvent y fournir un mécanisme alternatif de maintien de l'ordre dans une société lorsque les structures de gouvernance formelles sont absentes ou faibles, ont écrit les chercheurs.