Comment la Chine aide l’Afrique à effacer les traces de son passé colonial

Tenant son premier discours depuis le parlement construit au Zimbabwé par la Chine, le Président Mnangawa a salué "les excellentes relations" entre les deux pays. En effet, avec son aide bénévole dans presque tout un éventail de pays africains, la Chine leur permet de "se débarrasser de [leur] statut marginal" affirment à Sputnik des chercheurs.
Sputnik
Sous le joug des sanctions américaines depuis une vingtaine d’années, le Zimbabwe se réjouit de l’aide que la Chine lui octroie. Dans ce contexte, la différence réjouissante entre la politique chinoise en Afrique et celle de l’Occident est pointée auprès de Sputnik par Tatiana Deych, chercheuse à l’Institut de l’Afrique de l’Académie des Sciences.
"Le Président zimbabwéen a opposé le comportement noble de la Chine aux sanctions endommageant le développement économique du pays", estime Mme Deych ajoutant que le principe de l’aide de Pékin est "d’aider tout le monde dans la mesure du possible".
Qui plus est, l’aide chinoise n’est pas pas conditionnée d’un point de vue politique, remarque-t-elle.
Le 23 novembre, le Président Emmerson Mnangagwa a prononcé son premier discours depuis le nouveau bâtiment du Parlement complètement conçu et financé par la Chine. "Un cadeau" selon le dirigeant.
Cet investissement s’élève à 200 millions de dollars et apparaît comme un symbole de la hausse de l’influence chinoise, observe la spécialiste. Ce qui signifie qu’à l’aide de la Chine, "le Zimbabwe a réussi à fermer une autre page de son passé colonial".

Innombrables installations construites

Outre cela, durant ces 50 dernières années, la Chine a construit 24 résidences pour les chefs d’État africains, dont plusieurs gratuitement, ainsi que le bâtiment du quartier général de l’Union africaine dans la capitale éthiopienne.
La directrice du Centre de l’économie de l'université du Zhejiang Liu Qinghai ajoute à cette liste la construction de l’infrastructure municipale, des puits, des réseaux de distribution de l’eau, des installations de sport et de culture, des établissements médicaux et d’enseignement. Et de préciser qu’il s’agit de la Salle de l’amitié à Khartoum, le théâtre national de Ghana, le Stade national de Tanzanie, et bien d’autres.
"La Chine respecte le développement indépendant des pays africains ce qui est soutenu auprès des cercles politiques et sociaux", juge-t-elle au micro de Sputnik. Et de souligner que cette coopération "aide les pays de l’Afrique [...] à se débarrasser de son statut marginal au sein du système de l’économie globale".
Alors qu’elle a investi plus de 2 milliards de dollars au Zimbabwé et créé près de 100 emplois, la Chine est effectivement "le principal investisseur" dans ce pays africain, estime l’experte. Cette contribution, bénévole dans la plupart des cas, "suscite une reconnaissance".
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