La société géorgienne qui a acheté huit baobabs géants à des agricultures du comté kényan de Kilifi ne pourra pas les exporter, rapportent les médias.
La licence qui lui avait été délivrée a été annulée sur fond d’un tollé général.
Les experts environnementaux ont qualifié cela de "biopiraterie".
L'autorisation d'arracher les baobabs, qui peuvent vivre jusqu'à 2.500 ans, n'a pas été correctement obtenue, a indiqué le ministre de l'Environnement.
Les agriculteurs susmentionnés auraient voulu défricher leurs terres pour planter du maïs et ont vendu les arbres poussant sur leur terrain privé entre 800 et 2.400 dollars, a rapporté le journal britannique Guardian.
On ne sait pas quel âge avaient ces géants, mais les images partagées en ligne montrent des arbres déracinés avec d'énormes troncs et branches.
Destination Caucase
"Nous avons convenu que les baobabs ne devraient pas être exportés jusqu'à ce que les accords entre les parties soient correctement régularisés", a déclaré lundi le ministre de l'Environnement et des Forêts, Soipan Tuya.
Le ministre a ajouté que des mesures seraient prises contre les agents de l'État ayant approuvé la vente.
Le Guardian avait rapporté en octobre que les baobabs devaient être transférés dans un jardin botanique en Géorgie, dans le Caucase.
Risque d’un impact écologique
On craint que l'enlèvement des baobabs n'ait un impact écologique grave car de nombreuses espèces d'insectes, de reptiles et d'oiseaux en dépendent pour leur habitat.
Les fruits du baobab sont également riches en vitamine C, en antioxydants, en calcium, en potassium et en fibres. L'écorce de l'arbre a également des propriétés médicinales et est utilisée dans les produits de beauté.
Le baobab peut résister à des conditions climatiques défavorables ce qui, selon les écologistes, rend encore plus importante leur conservation pour le Kenya, pays aux prises avec la sécheresse qui tente de regagner le couvert forestier perdu.
Il existe également un grand marché pour les baobabs en Australie et en Afrique du Sud.
Les arbres sont vendus pour être transplantés dans de nombreux pays et des annonces fleurissent sur des sites Web australiens et sud-africains.