La force conjointe du G5 Sahel (G5S) prévoit un autre plan pour contrer l’évolution de la situation sécuritaire et humanitaire, et aussi pour combler le vide laissé par le Mali qui s’est retiré de l’organisation, a déclaré le 16 novembre Martha Pobee, sous-secrétaire générale de l’Onu pour l’Afrique aux Départements des affaires politiques et de consolidation de la paix, lors du Conseil de sécurité de l’Onu.
L'Onu et l'Union africaine (UA) et d’autres organisations soutiennent ainsi la création en septembre dernier d’un Groupe indépendant de haut niveau sur la sécurité et le développement au Sahel.
L’objectif est de "mobiliser d’avantage l’attention et les ressources sur les plans national, sous régional, régional et international et à proposer des moyens innovants pour relever les défis de sécurité, de gouvernance et de développement dans la région", a expliqué Mme Pobee citée dans un communiqué de l'Onu.
Situation préoccupante au Sahel
La sous-secrétaire soutient que la situation sécuritaire au Sahel se dégrade, ce qui cause la souffrance de milliers de civils et des millions de déplacés.
"Cette insécurité exacerbe une situation humanitaire déjà catastrophique", poursuit-elle, soulignant que les femmes et les enfants sont les principales victimes de la violence.
Mme Pobee assure qu’en aidant le G5S, l'Onu souhaite améliorer la justice pénale, la gestion de la sécurité des frontières et la prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violent, au moment où les groupes armés s’accroissent dans la région.
"Vaincre le terrorisme et l’extrémisme violent nécessite une réponse globale et ne sera pas atteint uniquement par des gains militaires ", a-t-elle souligné.
Selon la haute responsable de l’Onu, il faut impérativement contrer le terrorisme, sinon celui-ci pourra s’étendre hors des limites du Sahel.
"Si nous échouons dans cet effort, les effets du terrorisme, de l’extrémisme violent et du crime organisé se feront sentir bien au-delà de la région du Sahel et, en fait, du continent africain", a-elle conclu.
Le G5S a été créé en 2014 comme un partenariat intergouvernemental entre le Burkina Faso, le Tchad, la Mauritanie, le Niger et la Mali pour promouvoir la coopération économique et la sécurité dans la région du Sahel. Le Mali s'est retiré du G5 Sahel en mai dernier.