Les dernières déclarations de l’ambassade de France en Centrafrique ont essuyé des vagues de critiques et de moqueries sur les réseaux sociaux. En cause: un projet de soutien, vu comme un financement de l’opposition centrafricaine.
Fin octobre, l’instance a fait part de l’intention française d’appuyer le projet de protection de l’albinisme du médecin dermatologue Peggy Mboli-Goumba, femme du célèbre opposant.
Il s’agit de la facilitation de l'accès aux produits de protection contre l'albinisme, proposés par des laboratoires de renom, dont le laboratoire Pierre Fabre, explique l’ambassade.
"Par ce geste, la France reste engagée à soutenir le secteur de la Santé en République centrafricaine", a noté l’instance sur les réseaux sociaux.
Cependant, certains estiment que l’Hexagone finance de manière indirecte les préparatifs d’un coup d’État sous couvert d’aide humanitaire. De ce fait, ce projet semble s’y inscrire.
Le mari de la dermatologue en question est Crépin Mboli-Goumba, l’ancien candidat à la présidentielle du décembre 2020 et chef du parti africain pour une transformation radicale et l’intégration des États (PATRIE). Il s’oppose également au projet de nouvelle constitution.
Tentative de se justifier
Pour faire face au tollé, l’ambassade française a publié un nouveau communiqué quelques jours plus tard. Sauf qu’il n’apaise apparemment pas les débats mais les relance.
L’instance a tout d’abord condamné "avec la plus grande fermeté les allégations grotesques, diffamatoires et mensongères" relayées sur le Web.
"Cette action de partenariat dans le domaine de la santé s’est effectuée en toute transparence avec les ministères de la Santé et de l’Enseignement supérieur", est-il précisé.
L’importance du projet a été particulièrement mise en valeur, l’ambassade jugeant Peggy Mboli-Goumba comme le "seul médecin dermatologue de Centrafrique".
Une remarque qui a attisé de nouvelles vagues de colère sur les réseaux sociaux, certains citant les noms d’autres dermatologues.