Paris est prêt à discuter des compensations financières à verser aux pays les plus pauvres éprouvés par le réchauffement climatique, lors de la prochaine COP27 sur le climat à Charm el-Cheikh, a annoncé ce vendredi 4 novembre l'Élysée.
"La France a une position ouverte sur ce sujet", a assuré la présidence française.
Mais un conseiller du chef de l'Etat a aussitôt précisé qu'aux yeux de Paris, la création d'une "nouvelle facilité financière" n'était pas la réponse la "plus efficace". Il a expliqué vouloir privilégier la recherche de "solutions" concrètes "parce que l'argent en fait il existe déjà dans d'autres fonds".
Compenser les pertes et dommages, une question de la COP27
L'une des questions sensibles de la COP 27, qui s'ouvre ce week-end en Égypte, sera celle des financements dédiés que réclament les pays les plus pauvres pour compenser les "pertes et dommages" déjà subis. Ces pays ne sont quasiment pas responsables du réchauffement mais exposés à ses effets dévastateurs.
Ces financements viendraient s'ajouter aux 100 milliards de dollars par an promis pour aider les pays moins développés à baisser leurs émissions de gaz à effet de serre et s'adapter aux effets du changement climatique -- un engagement toujours pas tenu.
Paris se veut "en première ligne de solidarité"
Pour autant, la France assure être "en première ligne" dans la "solidarité avec les pays pauvres et les pays émergents", dans le cadre du "contrat Nord-Sud" proposé par le président Macron à l'Assemblée générale de l'Onu en septembre, promettant de nouvelles annonces d'aides lors de la COP27.
Elle va aussi plaider auprès des autres États membres du G7, et notamment auprès des États-Unis, pour qu'ils tiennent leurs propres engagements financiers sur la solidarité.
L'Elysée a présenté cette COP comme celle "de la mise en oeuvre", "extrêmement importante" pour traduire en actes les engagements pris à Paris en 2015 puis à Glasgow l'an dernier.
Emmanuel Macron mettra l'accent sur trois priorités, selon la présidence: la sortie du charbon, "qui reste quand même la mère des batailles"; l'agriculture, avec des annonces attendues sur "la grande muraille verte au Sahel"; et la biodiversité et la relance du "partenariat sur les forêts".