L’Éthiopie est capable de régler ses problèmes elle-même, sans ingérence étrangère, a déclaré le 1er novembre le Premier ministre du pays, Abiy Ahmed, comme le rapporte RFI.
"S'il y a beaucoup d'interventions de gauche et de droite, cela rend les choses difficiles. Les Éthiopiens devraient comprendre que nous pouvons résoudre nos problèmes par nous-mêmes. Et plutôt que d'écouter les choses venant de loin, il vaut mieux respecter nos propres lois, notre propre culture, nos propres coutumes", a indiqué M.Ahmed.
S’exprimant par le biais de la chaîne de télévision publique chinoise CGTN, il a ainsi pour la première fois commenté les négociations avec les autorités du Tigré, dirigées par le Front de libération des peuples du Tigré (TPLF), conduit par son président Debretsion Gebremichael. Les pourparlers se déroulent à Pretoria depuis le 25 octobre sous l’égide de l’Union africaine (UA). Malgré que les combats fassent rage dans le Tigré depuis fin août, le Premier ministre n’avait pas pris la parole depuis plusieurs semaines sur la guerre dans le nord du pays.
"Nous essayons de convaincre le TPLF de respecter la loi du pays, de respecter la Constitution, d'agir selon la ligne d'un État éthiopien unitaire. S'ils pouvaient comprendre notre intérêt, s'ils pouvaient croire en leur propre Constitution et agir en conséquence, je pense que nous aurons la paix", a déclaré Abiy Ahmed.
Pour rappel, la guerre du Tigré a commencé en novembre 2020 par une offensive lancée par le gouvernement central pour renverser les autorités rebelles du Tigré issue du TPLF. Le parti qui dirige la région autonome a été accusé d’avoir attaqué des bases de l’armée fédérale au Tigré.