Dix-neuf corps de mineurs illégaux découverts dans la banlieue de Johannesburg

Selon la police, les corps des mineurs ont été retrouvés dans une mine active à Krugersdorp. Ils y avaient été déplacés depuis un autre endroit.
Sputnik
Dix-neuf corps de mineurs illégaux ont été découverts le 2 novembre par la police dans une mine active à Krugersdorp, dans la banlieue de Johannesburg, a indiqué une source policière.
"On ne sait pas pour le moment comment les mineurs illégaux présumés largement connus sous le nom de "zama zamas" sont morts et on ne soupçonne aucun acte criminel", a déclaré Brenda Muridili, porte-parole de la police de Gauteng, précisant que les corps avaient été déplacés vers la mine depuis un autre endroit.
Elle a souligné qu'une enquête a été ouverte pour élucider les circonstances de ce nouveau drame.
Il y a trois mois, le ministre de la police, Bheki Cele, avait envoyé une équipe conjointe de responsables de l'application des lois à Krugersdorp pour réprimer l'exploitation minière illégale. Cela a été déclenché par le viol en juillet dernier de huit femmes dans une mine désaffectée lors du tournage d'un clip vidéo.
En octobre dernier, la police sud-africaine avait révélé la découverte de six corps dans un magasin de battage de panneaux, dans le centre de Johannesburg.
"La police de Johannesburg a été appelée en raison d'une odeur nauséabonde provenant de l'une des pièces de l'immeuble", a déclaré la porte-parole de la police.
La capitale économique d’Afrique du Sud, Johannesburg, qui compte environ six millions d’habitants, est construite autour de terrils montagneux et de fosses caverneuses laissés par plusieurs générations de sociétés minières venues exploiter les sols depuis la ruée vers l’or des années 1880.
Aujourd’hui, des gangs armés de mineurs informels se battent pour le contrôle des puits abandonnés afin d’exploiter ce qu’il reste d’or dans la région. Leur présence suscite la peur et un ressentiment croissants sur fond de grande pauvreté et de crise économique.
Un rapport de l'Initiative mondiale contre la criminalité transnationale organisée (GI-TOC), publié récemment, révèle que la prolifération du crime organisé en Afrique du Sud fait grimper les taux de meurtres et d'enlèvements.
"La flambée des taux de meurtres, d'extorsions et d'enlèvements est l'un des signes que la criminalité constitue une menace existentielle pour l'Afrique du Sud", a souligné le groupe basé à Genève.
L'insécurité reste l'un des graves problèmes qui ternissent l'image de l’Afrique du Sud. La criminalité continue de s'y aggraver, avec un taux de meurtres, attaques à main armée, enlèvements, viols et autres crimes, supérieur à la majorité des autres pays dans le monde.
Avec près de 11.000 femmes violées et 6.083 personnes assassinées, dont 898 femmes et 306 enfants, au cours du deuxième trimestre de cette année, l'insécurité continue d'être une source de préoccupation majeure pour les Sud-africains.
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