Dans les mois à venir, "avoir la banane" pourrait s’avérer de plus en plus difficile en France.
Le prix de la banane, deuxième fruit le plus consommé par les Français, pourrait être impacté par l'augmentation des tarifs de l'énergie, rapporte BFM TV. En effet, une fois arrivée sur le sol français, la banane doit transiter quelques jours dans une mûrisserie, une sorte d’entrepôt avec une ventilation permanente et une température située entre 13 et 17 °C. D’où une forte consommation en énergie.
"Les bananes doivent être ventilées 24 heures sur 24 sinon le produit ne peut pas mûrir", précise sur BFM TV Aboubakar Doucouré, responsable de mûrisserie en Île-de-France.
La filière demande de ne pas être concernée par les éventuels rationnements d'électricité prévus cet hiver en France. Si la ventilation des mûrisseries s'interrompt plusieurs heures, "c'est la mort de la banane", alertait mi-octobre sur TF1 Éric Fontaine, responsable d’une autre mûrisserie située dans la région parisienne.
Parmi d’autres facteurs qui pèsent sur la flambée des prix se retrouvent les augmentations des coûts de fret, d'emballage et des engrais.
"Cette filière subit depuis plus d'un an, la hausse des engrais, celles des emballages et du fret. L'électricité c'est la couche supplémentaire qui va mettre en grosse difficulté la filière", avance auprès de BFM TV Philippe Pons, président de l'association interprofessionnelle de la banane (AIB).
Mi-octobre, l'association a prévenu que sans effort de la grande distribution et sans soutien de l'État, le prix de la banane devrait augmenter de l'ordre de 20% en 2023.