Le M23 ("Mouvement du 23 mars"), une ancienne rébellion tutsi qui a repris les armes fin 2021, a gagné du terrain samedi dans l'est de la RDC, s'emparant notamment de deux villes, Kiwanja et Rutshuru-centre, situées sur la route nationale 2, axe stratégique desservant Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu.
Le président de RDC, Félix Tshisekedi, a présidé samedi à Kinshasa "une réunion élargie du Conseil supérieur de défense", pour évaluer la situation après "une série d'attaques et d'occupations de localités congolaises (...) par le M23 appuyé par l'armée rwandaise", a indiqué Patrick Muyaya dans un communiqué lu à la télévision officielle
"Il a été observé ces derniers jours une arrivée massive des éléments de l'armée rwandaise pour appuyer les terroristes du M23 en vue d'une offensive générale contre les positions des forces armées" congolaises, a ajouté la même source.
"Cette aventure criminelle et terroriste", a provoqué un nouveau "déplacement massif de plusieurs milliers" de personnes, a-t-il indiqué.
"Au regard des faits qui précèdent", le Conseil supérieur de défense demande au gouvernement d'expulser dans les 48H suivant sa notification Vincent Karega", ambassadeur du Rwanda en RDC, du fait notamment "de la persistance de son pays à agresser la RDC", a souligné le porte-parole.
Kinshasa accuse depuis des mois Kigali de soutenir le M23.