L’Occident nie le risque d’une "bombe sale" pour des raisons politiques, dit un expert chinois

Le déni par l’Occident des avertissements russes sur une "bombe sale" de Kiev en préparation peut être expliqué par un jeu politique, a indiqué un chercheur chinois à Sputnik. Il est toutefois possible que cette menace est étudiée en privé par les Défenses des pays en question.
Sputnik
La Russie fait sonner les cloches au sujet d’une bombe sale, une arme conventionnelle contenant des matériaux radioactifs, préparée par l’Ukraine. Mais l’Occident refuse d’y croire. Selon le chercheur de l'université Renmin de Chine, Zhou Rong, interrogé par Sputnik, il s’agit d’une démarche purement politique:
"Aujourd’hui, les États-Unis, le Royaume-Uni et la France prétendent rejeter les avertissements de la Russie sur l’éventuelle utilisation d’une bombe sale par l’Ukraine. Je pense que leur comportement est conditionné par des besoins politiques. Que l'Ukraine l'utilise ou non, il est impossible pour les pays occidentaux d'accepter ouvertement ce genre de menace", a indiqué le chercheur chinois.
Cependant, les chefs de la Défense des pays concernés sont susceptibles d’aborder cette question en interne, tout en continuant de défendre publiquement l’Ukraine, a-t-il nuancé.
En effet, la préparation par Kiev d’une provocation à la "bombe sale" a été annoncée par le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou. Il en a aussi informé ses homologues américain, britannique, français et turc. Selon Moscou, Kiev envisage de faire passer l'explosion d'une telle bombe pour celle d’une charge nucléaire russe.

Conséquences désastreuses

Selon M.Rong, l’explosion d’une telle bombe entraînerait une catastrophe écologique et humanitaire:
"En fait, la voix de la Russie vise à entraver l'utilisation d’une bombe sale. Le pays souhaite de bonne foi maintenir la paix et la stabilité et non pas d'aggraver le conflit. Il faut souligner que l’utilisation d’une telle bombe est absolument inadmissible. Cela signifierait une catastrophe humanitaire et économique, l'expansion de l'ampleur de la guerre et des changements dans la nature de celle-ci".
Si une telle explosion a lieu, le système de surveillance international (MSM) détectera des isotopes radioactifs dans l'air à une distance pouvant atteindre 1.500 km, a indiqué le ministère russe de la Défense.
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a souligné de son côté que les informations sur la fabrication d'une "bombe sale" par Kiev avaient été revérifiées et qu’il ne s’agissait pas d'un "soupçon négligeable" de Moscou.
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