Le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré qu’il travaillait avec Vladimir Poutine pour surmonter la crise alimentaire dans les pays sous-développés. Les chefs d’État se sont retrouvés en tête-à-tête le 13 octobre pour la quatrième fois en trois mois, en marge du sommet de la Conférence pour l'interaction et les mesures de confiance en Asie à Astana, au Kazakhstan.
La Russie et l’Ukraine comptent parmi les plus gros fournisseurs de céréales à l’échelle mondiale. Les sanctions occidentales contre la Russie suite au conflit en Ukraine perturbent la logistique et les échanges commerciaux dans la région de la mer Noire, qui est une route majeure des échanges internationaux des céréales. Cette voie alimente principalement le Moyen-Orient et l’Afrique.
" Nous avons pris des mesures pour savoir ce que nous pouvons donner aux pays sous-développés d’Afrique, en plus des céréales ", a déclaré M.Erdogan cité par le journal Yeni Şafak. Il a précisé qu’il s’agissait des engrais.
" Là où il y a une grave sècheresse, il est également nécessaire d’éliminer ce problème à l’aide d’engrais… J’espère que nous le surmonterons", a-t-il déclaré.
Risque pour la sécurité alimentaire
Un accord sur les exportations de céréales a été conclu en juillet par la Russie et l'Ukraine. Il a été validé par les Nations unies et la Turquie, mais arrive à échéance le 19 novembre après quatre mois de fonctionnement.
Malgré cet accord, les sanctions occidentales entravent toujours les exportations russes de produits alimentaires et d'engrais. Elles touchent notamment des secteurs financier et logistique. La Russie estime que cette situation crée un risque pour la sécurité alimentaire mondiale.