Après que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a recommandé en juillet dernier le Cabotégravir injectable à action prolongée (CAB-LA) pour la prévention du VIH/sida, seuls l’Australie et les États-Unis ont approuvé son utilisation à l’échelle mondiale.
Selon l’OMS, l’injection de ce médicament permet de réduire le risque d’infection de 79% par rapport aux solutions orales dont la prise quotidienne peut être oubliée.
Lundi 17 octobre, l'Autorité de contrôle des médicaments du Zimbabwe (MCAZ) a annoncé l'approbation de l'utilisation du Cabotégravir, rapporte NewZimbabwe.
Félicitations de l’OMS
Le Zimbabwe est ainsi devenu le premier pays en Afrique et le troisième au monde à l’adopter parmi ses moyens de lutte contre la maladie.
La Dr Meg Doherty, directrice des programmes mondiaux de l'OMS sur le VIH, l'hépatite et les infections sexuellement transmissibles, a félicité cette décision révolutionnaire.
"L'OMS se réjouit d'apprendre que le Zimbabwe a approuvé l'utilisation du CAB-LA, ce qui ouvrira la voie à son utilisation, offrant des options plus sûres et efficaces pour la prévention du VIH", a-t-elle déclaré.
Selon l'OMS, le médicament peut être proposé aux personnes les plus exposées aux risques.
"CAB-LA peut être proposé aux personnes présentant un risque substantiel de contracter le VIH dans le cadre d'approches globales de prévention du VIH", a déclaré l'OMS.
Éradiquer le VIH à l’horizon 2030
Le CAB-LA s’administre par injection intramusculaire et se renouvelle toutes les huit semaines après les deux premières injections qui sont réalisées dans un intervalle de quatre semaines.
Le Zimbabwe a lancé un nouveau plan de riposte en 2021 pour éradiquer le VIH/Sida à l’horizon 2030. Les actions menées par les autorités au cours des 20 dernières années ont déjà permis de réduire de 85% les décès liés au virus. En 2022, 1,3 million de personnes vivent avec le VIH au Zimbabwe. 92% suivant une thérapie régulière.
Selon les statistiques du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), la prévalence du VIH au Zimbabwe est passée de 26,5% en 1997 à 14,3% actuellement, ce qui représente le cinquième taux de prévalence le plus élevé au monde.