Ces militaires "seront affectés dans nos unités pour plusieurs semaines", a-t-il expliqué, soulignant que les formations porteront sur trois niveaux : "la formation généraliste du combattant", "ensuite, sur des besoins spécifiques signalés par les Ukrainiens, comme la logistique", et "un troisième niveau de formation sur les matériels fournis".
"Nous faisons cela en respectant les règles de droit, sans jamais être dans la cobelligérance car nous ne sommes pas en guerre. Nous aidons un pays qui est en guerre" après l'invasion de la Russie, fait valoir le ministre.
La France va par ailleurs livrer des systèmes de défense antiaériens Crotale à l'Ukraine, a souligné M. Lecornu, précisant une annonce faite en ce sens mercredi par le président Emmanuel Macron.
Le nombre des systèmes antiaériens de courte portée Crotale qui seront envoyés à Kiev "est en train d'être défini avec les Ukrainiens", mais "sera significatif pour leur permettre de défendre leur ciel", assure-t-il.
"Nous en possédons douze, mais c'est un dispositif qui a vocation à progressivement s'éteindre et à être remplacé par des MAMBA (systèmes de défense antiaérienne équipés de missiles Aster, d'une portée de jusqu'à 50 km voire 100 km, ndlr), donc cela ne créera pas un manque pour l'armée française", affirme-t-il, disant que "le but est de boucler cette opération dans les deux mois qui viennent".
M. Lecornu rappelle par ailleurs qu'en sus des 18 canons Caesar déjà envoyés à Kiev, "les discussions se poursuivent pour mobiliser six canons supplémentaires" et que la France étudie "la livraison de missiles sol-sol comme le LRU (lance-roquettes multiples)" pour répondre à une demande ukrainienne.
Depuis le début du conflit, d'autres pays que la France ont accueilli des soldats ukrainiens pour des sessions d'entraînements sur leurs territoires, en particulier le Royaume-Uni.