Le rôle de Russie dans le Haut-Karabakh: Poutine qualifie d'inacceptables les propos de Macron

Emmanuel Macron ayant accusé la Russie de se servir de la situation dans le Haut-Karabakh pour déstabiliser le Caucase, Vladimir Poutine a jugé ces propos "inacceptables" et "dénaturés". D'après lui, ils en discuteront si l'occasion se présente.
Sputnik
Lors du sommet de la CEI à Astana, Vladimir Poutine est revenu sur les déclarations d'Emmanuel Macron concernant le soi-disant rôle "destructif" de Moscou dans le conflit au Haut-Karabakh. Le Président russe a avoué avoir lu "avec étonnement" "certains commentaires" de son homologue français.
"J'estime que dans ces déclarations il n'y a aucune compréhension du déroulement du conflit en lui-même", a fait avancer M.Poutine, ajoutant qu'apparemment Emmanuel Macron ne disposait pas d'informations sur la position des parties.
"Voilà pourquoi [ces propos] ont sonné de manière incorrecte, même dénaturée, [ils] sont inacceptables", a expliqué le Président russe.
Le dirigeant russe a fait savoir que si l’occasion se présentait, ils en discuteraient.
"La Russie a toujours cherché sincèrement à résoudre tous les conflits, y compris les problèmes liés au Karabakh et autour de lui", a-t-il fait valoir.

Qu'est-ce qu'a déclaré Emmanuel Macron?

Dans l’émission de France 2 L’Evènement du 13 octobre, Emmanuel Macron a été invité à répondre à la lettre de l'écrivain Sylvain Tesson. Celui-ci interrogeait le Président afin de savoir si "la France saura prendre le risque d’entraîner ses alliés à se lever pour l’Arménie?"
Assurant que Paris "ne laisse[rait] pas tomber" les Arméniens, Emmanuel Macron a déployé un discours concernant le conflit au Haut-Karabakh en envoyant une pique à Moscou. Il l'a accusé de mener "une manœuvre de déstabilisation" dans le Caucase. Selon lui, la partie russe "cherche à créer le désordre pour tous nous affaiblir et nous diviser".
Des propos qui n’ont pas échappé à la diplomatie russe, laquelle les a qualifiés d’"absurdes", prouvant "que Paris n'a pas intérêt à établir une paix durable dans la région et mettent en doute la capacité de son pays à y jouer un rôle constructif".
Et de poursuivre:
"À la différence de la France qui, même dans les périodes des tensions entre Bakou et Erevan, s'est limitée à des appels classiques à la paix, la Russie a contribué de manière pratique au règlement du conflit".
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