Une opération menée par la police française dans la nuit du 11 au 12 octobre a permis d'arrêter sept personnes suspectées d'être impliquées dans une série de fusillades dans le quartier de La Duchère, à Lyon.
Les policiers de l'antigang ont procédé "à l'interpellation de deux individus conduisant un scooter et suspectés de préparer un nouveau passage à l'acte", a expliqué le parquet de Lyon mercredi soir dans un communiqué. L'opération a été organisée dans le cadre d'une information judiciaire pour "meurtre et tentative de meurtre en bande organisée" après une fusillade qui avait fait deux morts dans ce quartier mi-juin.
"Si le conducteur du scooter était immédiatement interpellé, le passager prenait la fuite en courant et faisait feu sur un policier, lequel ripostait en tirant deux coups de feu", a-t-il ajouté, précisant "qu'aucun blessé n'était à déplorer" à l'issue de l'échange de tirs.
L'individu a finalement été interpellé "alors qu'il venait de se débarrasser d'un pistolet automatique", selon la même source.
Cinq autres personnes ont été arrêtées au cours du même coup de filet, est-il encore indiqué. Deux kalachnikovs, une grenade, plusieurs armes de poing et leurs munitions ont été saisis dans des perquisitions qui ont suivi.
Les investigations se poursuivent sous l'égide du magistrat instructeur de la juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Lyon, a encore indiqué le parquet.
Un quartier sensible
Le quartier de La Duchère, situé dans le nord-est de Lyon, a été le théâtre d'une série d'épisodes violents survenus depuis le printemps. Avant la fusillade de la nuit du 14 au 15 juin au cours de laquelle deux jeunes hommes de 16 et 20 ans avaient été tués, d'autres tirs avaient déjà blessé trois jeunes pendant un barbecue sauvage un mois et demi plus tôt.
Des sources proches de l'enquête avaient à l'époque évoqué des règlements de comptes sur fond de trafic de drogue.
Dans ce même quartier en avril, des policiers de la brigade anti-criminalité (BAC) y avaient été ciblés par des jets de projectiles et en mars, cinq mineurs avaient été blessés par des tirs sur un point de deal.