Contacts militaires avec la Russie: "personne ne doit dicter à l’Algérie" ses relations

Alors que des élus américains réclament des sanctions contre l’Algérie pour sa coopération militaire avec la Russie, le pays maghrébin reste cependant "en droit de se positionner en tant qu’acteur dans le nouvel ordre mondial", estime un expert algérien auprès de Sputnik Afrique.
Sputnik
Les États-Unis peuvent-ils sanctionner l’Algérie à cause de ses contrats militaires avec la Russie? Contacté par Sputnik Afrique, Abdelkader Soufi, enseignant-chercheur en géopolitique à l’Université de Blida II en Algérie, revient sur le sujet.
"L’Algérie est en droit d’avoir des relations avec les États-Unis, la Grande-Bretagne, la France, la Russie et l’ensemble des États qui composent la communauté internationale, et personne ne doit dicter à l’Algérie avec qui elle doit entretenir des relations ou pas", affirme-t-il.

"Nouvel ordre mondial"

"La Russie a été un partenaire spécial avec l’Algérie dans des moments difficiles, et l’Algérie a toujours su reconnaître ses amis", poursuit Abdelkader Soufi. D’après lui, le pays se dote de moyens de défense "pour garantir sa sécurité et son existence" car "pour avoir la paix il faut se préparer à la guerre".
"L’Algérie est en droit de se positionner en tant qu’acteur dans le nouvel ordre mondial qui se dessine de plus en plus après l’opération spéciale (que la Russie mène depuis le 24 février en Ukraine, ndlr)", conclut l’expert.

Les appels aux sanctions

Fin septembre, à l’initiative de la députée républicaine Lisa McClain, un groupe de congressistes a saisi Antony Blinken pour réclamer des "sanctions importantes" contre l’Algérie pour l’achat d’armes russes. La même proposition avait été formulée plus tôt par Marсo Rubio, sénateur républicain et vice-président de la commission du renseignement du Sénat américain.
Récemment, Vedant Patel, porte-parole du Département d’État, a fait savoir que "tout pays continuant à soutenir la Russie en ce qui concerne son conflit en Ukraine, sa violation injuste et illégale de l'intégrité territoriale et de la souveraineté de l'Ukraine, serait profondément problématique". Il a ajouté que pour le moment il n’y a "aucune action à prévoir" concernant des sanctions contre l’Algérie.
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