La Bourse des métaux de Londres pourrait bientôt imposer des sanctions à l'encontre des groupes miniers russes, ce qui entraînerait de sévères conséquences, écrit l'analyste de Bloomberg Jack Farchy. Il rappelle notamment que la société suisse Glencore Plc est concernée avec un important contrat pluriannuel avec Rusal, le géant russe de l’aluminium.
La semaine dernière, lorsque la Bourse londonienne a annoncé son intention de bannir les achats de métal russe, les prix de l’aluminium ont bondi de 8,5%. Enfin des restrictions auraient des conséquences bien plus importantes. Dans certains contrats entre producteurs, négociants et consommateurs, il est stipulé que le métal doit être livrable à la Bourse des métaux de Londres. Ainsi, les sanctions entraîneraient une rupture des contrats.
Nornickel est prêt
Pour le groupe Nornickel, si ce projet est susceptible de faire baisser ses ventes en Europe, la société est prête à cette éventualité. En septembre dernier, son directeur général, Vladimir Potanine, a déclaré lors d’une interview pour la chaîne économique russe RBK que Nornickel envisageait déjà des options pour réorienter certaines de ses ventes vers l’est.
La Russie représente environ 9% de la production mondiale de nickel, 5% de l’aluminium et 4% pour de cuivre. D’autres métaux russes représentent une part encore plus considérable. Le palladium russe, très utile dans la construction automobile représente 37% des parts de marché.