Mercredi 5 octobre, Olivier Véran s’est voulu rassurant à la sortie du Conseil des ministres. Il a affirmé qu’il n’y avait "pas de pénurie" de carburant, mais des "tensions" dans l’approvisionnement de certaines stations-service.
Il a reconnu que quelque 12% des stations connaissaient des "difficultés sur au moins un type de carburant" à la pompe, les Hauts-de-France étant la région la plus touchée avec environ 30% des stations.
Des tensions expliquées par une grève
L’ancien ministre de la Santé a appelé à éviter "l’effet de panique" et a assuré que les tensions étaient "temporaires" et que tout était "mis sur la table pour faire en sorte qu’elles soient résorbées".
Selon Capital, la situation s’explique par un mouvement de grève pour les salaires au sein de TotalEnergie, mais aussi, selon le groupe, par "la baisse des prix": une remise à la pompe de 20 centimes d’euros par litre qui a entraîné "une affluence importante".
Des images prises dans différentes régions de l’Hexagone témoignent cependant du fait que la situation est loin d’être réglée.
Aux portes de Paris, une longue file d’attente.
Tout comme à Paris même.
Le 6 octobre, une station-service du Pas-de-Calais a été réquisitionnée pour les services d’urgence, mais les particuliers n’ont pas été autorisés.
Les 3/4 des stations du Nord-Pas-de-Calais sont vides et fermées. Dans les stations ouvertes, il faut attendre plus de 3 heures. Les gens en viennent à se battre.
Des dizaines de véhicules attendent devant une station-service à Arras.
La liste peut se prolonger à l’infini.