"Nous tuons le plus": le co-fondateur de Pink Floyd tance les États-Unis

Roger Waters, chanteur des mythiques Pink Floyd, a tiré à boulets rouges sur la politique étrangère des États-Unis, dans un entretien à Rolling Stone. Le musicien a également critiqué le narratif des médias occidentaux sur l’Ukraine.
Sputnik
Alors que les interrogations se multiplient quant à une possible implication de Washington dans le sabotage des gazoducs Nord Stream en Europe, l’image des États-Unis en prend un coup. Certains artistes n’hésitent plus à prendre la parole pour critiquer la politique étrangère de l’Oncle Sam.
C’est notamment le cas de Roger Waters, cofondateur de Pink Floyd, qui a descendu en flammes l’action de son pays sur la scène internationale, dans un entretien à Rolling Stone.
"Nous [les États-Unis, ndlr] sommes les plus méchants de tous par un facteur d'au moins 10 fois. Nous tuons plus de gens. Nous intervenons plus souvent dans les élections. Nous, l'empire américain, créons toute cette m*rde", a ainsi déclaré le musicien.
Le chanteur a ajouté que les médias occidentaux voulaient absolument donner le beau rôle aux États-Unis et le mauvais rôle à la Russie ou à la Chine. "Ce sont des mensonges et encore des mensonges" . Il a fustigé la "propagande" des médias occidentaux, en particulier sur les crimes qu’aurait commis l'armée russe en Ukraine.
Roger Waters a par ailleurs affirmé qu’il était sur une liste d’ennemis à éliminer "soutenue par le gouvernement ukrainien".

Un chanteur engagé

Ce n’est pas la première fois que Roger Waters affiche de la sorte ses opinions politiques. Engagé pour la cause palestinienne ou aux côtés du mouvement Black Lives Matter, le chanteur avait déjà réagi sur le conflit ukrainien.
Début août, il avait notamment accusé Joe Biden d’attiser "le feu en Ukraine", déplorant que les États-Unis n’aient pas encouragé Kiev à négocier. Il avait également rappelé que l’Ukraine avait ratifié les accords de Minsk en 2014, censés accorder plus d’autonomie aux régions du Donbass, sans jamais respecter sa parole.
Son intervention sur CNN avait d’ailleurs été en partie censurée par la chaîne américaine.
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