"Le roi du Maroc est plus cool": Macron critiqué pour avoir fait décrocher des pancartes hostiles

Un chroniqueur français de Libération a comparé Emmanuel Macron et le roi du Maroc suite à une action de la police, qui avait fait retirer des pancartes hostiles au Président français à Pau.
Sputnik
Le passage du Président Macron à Pau, dans le sud-ouest de la France, aura laissé des traces. À cette occasion, des CRS ont en effet inquiété des protestataires, qui s’étaient affichés à leur fenêtre avec une pancarte critiquant la future réforme des retraites.
Les agents avaient fini par pénétrer dans le logement pour saisir les pancartes, comme le rapportait La République des Pyrénées.
Une intrusion qui a par la suite été amplement critiquée sur les réseaux sociaux, mais aussi dans la presse. Dov Alfon, directeur de la publication et de la rédaction du journal Libération, a notamment fustigé sur France Inter une atteinte à la liberté d’expression.
Le journaliste a affirmé que même au Maroc, où le crime de lèse-majesté existe encore, le roi Mohammed VI ne se comportait pas aussi durement.
"Même le roi du Maroc est beaucoup plus cool aujourd’hui avec la lèse-majesté que notre Président […]. L’ego d’Emmanuel Macron est-il si fragile qu’il faille le préserver de tout affront, même parfaitement légal? ", a-t-il ainsi souligné dans une chronique sur la radio publique.
Et Dov Alfon de se demander si l’ego du "souverain local" français était plus important que les principes démocratiques.
Un peu plus tôt, le journaliste Alexis Poulin avait lui aussi ironisé sur des comportements quasi monarchiques, qualifiant Emmanuel Macron de "présiroi" sur Twitter.

Pas une première

Ce n’est pas la première fois que l’exécutif voit rouge à cause de pancartes blâmant l’action du Président. En avril 2020, une jeune femme avait même été placée en garde à vue après avoir affiché une banderole sur les murs son jardin, clamant "Macronavirus, à quand la fin?".
En 2018, France 3 s’était également fait remarquer en floutant une pancarte "Macron dégage", brandie lors d’une manifestation des Gilets jaunes à Paris. Prise la main dans le sac, la chaîne s’était finalement excusée, plaidant l’erreur humaine.
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