La ministre espagnole de l’Égalité Irene Montero a créé un tollé suite à sa récente sortie au parlement.
Le 21 septembre, répondant aux questions d’une députée lors d’une commission sur l’égalité, la fonctionnaire de 34 ans a souligné l'importance d’une éducation sexuelle de qualité pour les enfants, pour qu’ils soient conscients de leur intégrité.
Cette dernière phrase a indigné certains politiciens de droite, notamment de Ciudadanos et de VOX. Ces derniers l’ont accusée de promouvoir la pédophilie, ont demandé sa démission, la fermeture du ministère. Le parti envisage de traduire l’affaire en justice.
Pourtant, l’Église catholique a pris la défense de la ministre en arguant que sa phrase avait été sortie de son contexte.
"Je fais également des commentaires dans la presse, je vois comment certaines réponses sont interprétées. Parfois, quand tu réponds, tu dis une petite phrase dans un argument global et c'est la petite phrase qui se voit", a lancé Luis Argüello, porte-parole de la Conférence épiscopale espagnole (CEE), cité par Los Replicantes.
En guise d’explication, Irene Montero, habituée aux coups de gueule médiatiques, a réitéré que les enfants devaient avoir le droit à une éducation sexuelle de qualité afin de résister à la violence sexuelle.
"Notre pays mérite un grand accord pour garantir à tous les enfants le droit et l'accès effectif à leur droit à une éducation sexuelle complète", a réagi la ministre, toujours selon Los Replicantes.
Membre de Podemos, Irene Montero est à l’origine de la loi adoptée en mai 2022 instaurant l'obligation d'un consentement libre et explicite pour toute relation sexuelle, durcissant la notion d’agression sexuelle et renforçant les charges contre le proxénétisme, mettant en avant l'assistance et la protection des femmes victimes de violences sexuelles.