Quelque 156 millions de Brésiliens sont appelés à voter pour le premier tour de l’élection présidentielle, dimanche 2 octobre, afin de choisir leur Président pour les quatre prochaines années. Un second tour aura lieu à la fin du mois si aucun des onze candidats ne parvient à dépasser le seuil des 50 % des votes.
Des files d'attente se sont formées devant les bureaux de vote, avec des électeurs souvent vêtus des couleurs nationales jaunes et vertes adoptées par les bolsonaristes, ou du rouge des lulistes.
Les derniers jours de campagne se sont déroulés dans des conditions très particulières, les candidats portant des gilets pare-balle alors que des barrières de sécurité ayant été placées pour empêcher la foule de s'approcher trop près des candidats lors des rassemblements.
La tension est alimentée par les divergences entre le dirigeant de droite qui aspire à être réélu et l'ancien Président qui entend ramener la gauche au pouvoir, deux candidats porteurs de projets diamétralement opposés pour le Brésil, un pays endeuillé par la pandémie qui a fait près de 700 mille morts et sinistré par le conflit en Ukraine qui a ralenti la croissance économique.
Dans le dernier sondage sur les intentions de vote publié par l’institut Datafolha, Lula da Silva devance le leader de la droite brésilienne de 14 points, avec 50% des votes valides (hors blancs et nuls) contre 36% pour le président sortant.
Le scrutin est surveillé notamment par des missions de l'Organisation des Etats Américains (OEA), de l'Union interaméricaine des organismes électoraux (UNIORE) de l'Institut international pour la démocratie et l'assistance électorale (Idea International).
Les observateurs internationaux accompagneront les opérations de vote et assisteront aux tests d'intégrité des urnes électroniques, effectués de manière aléatoire dans différents bureaux de vote.