À l’occasion de l'ouverture de la campagne de commercialisation 2022-2023, le gouvernement ivoirien a annoncé augmenter les prix d’achat du cacao aux producteurs. Ainsi, celui du kilo de fèves de cacao a été fixé à 900 francs CFA (1,3 dollar américain), contre 750 francs CFA l’année dernière (1,1 dollar).
D’après Tiémoko Koné Meyliet, vice-Président ivoirien, les autorités veulent offrir au moins 60% du prix CAF (coût, assurance, fret) aux producteurs.
Le même changement touche la caféiculture. Le prix du kilogramme de café a été fixé à 750 francs CFA (1,1 dollar) contre 700 francs CFA auparavant (1 dollar).
Cacaoculteurs fragilisés
Le cacao représente 40% des exportations ivoiriennes, 14% de son PIB et fournit des revenus à 20% de sa population.
Pourtant, d’après des estimations, sur un marché représentant 100 milliards de dollars, les cacaoculteurs ne touchent que 6 à 7% de la richesse créée.
"90% de la production ivoirienne de cacao est vendue à des négociants internationaux, à des conditions de prix négociées en dehors de la Côte d'Ivoire", expliquait en mai à La Tribune Afrique Bernard Ayitée, PDG de Obara Capital, un hedge fund africain qui investit dans le négoce de cacao.
Selon une étude de la Banque mondiale, la moitié des cacaoculteurs ivoiriens vivent sous le seuil de pauvreté.