Lisa McClain, député américaine, a adressé une lettre au secrétaire d’État Antony Blinken l’appelant à sanctionner l’Algérie sur fond de sa coopération avec Moscou.
"Nous devons immédiatement imposer des sanctions importantes contre l'Algérie pour envoyer un message clair au monde que le soutien à Poutine ne sera pas toléré. Je m’adresse au secrétaire Blinken pour sanctionner l'Algérie pour l'achat d'armes russes", a écrit l’élue républicaine sur Twitter le 30 septembre.
La lettre a été signée par 26 de ses collègues, démocrates et républicains.
D’autres appels aux sanctions
L’initiative de Lisa McClain intervient deux semaines après une proposition similaire de Marсo Rubio, sénateur républicain et vice-président de la commission du renseignement du Sénat américain. Mi-septembre, il avait déjà appelé à imposer des sanctions contre l’Algérie, cette dernière étant, selon lui, l’un des principaux clients de l’industrie russe de l’armement.
Relations entre Moscou et Alger
Les armées russes et algériennes ont également entrepris un rapprochement stratégique ces dernières années, le pays des fennecs participant par exemple régulièrement aux Jeux militaires internationaux organisés par Moscou, jusqu’à en abriter des épreuves cette année. Les deux pays doivent également participer en novembre à un exercice conjoint baptisé Bouclier du désert.
Côté diplomatie, le ministre russe des Affaires étrangères s’était rendu à Alger début mai. Sergueï Lavrov avait été reçu par son homologue algérien, Ramtane Lamamra, et par le Président Abdelmadjid Tebboune. Ce dernier pourrait d’ailleurs faire le voyage vers la Russie sous peu.
"Punition collective"
Fin septembre, le chef du secrétariat du Forum du Partenariat Russie – Afrique auprès du ministère des Affaires étrangères de Russie, Oleg Ozerov, a écrit une tribune accusant l'Occident de vouloir imposer sa politique en Afrique et de la priver d'une coopération égale et mutuellement avantageuse avec Moscou.
"Aujourd’hui nous voyons avec l’exemple de la Russie comment l’Occident essaie de priver d’autonomie les États souverains en recourant au système de punition collective, en violant les droits politiques et économiques fondamentaux et en appliquant des restrictions unilatérales illégitimes sévères", a écrit le diplomate.