Carrefour est dans la tourmente au Cameroun. Le groupe français de grande distribution, représenté dans le pays par son partenaire la CFAO, est visé par plusieurs actions en justice. Des plaignants reprochent au groupe d’avoir exproprié injustement leurs terrains à Yaoundé sur lesquels Carrefour avait ouvert un centre commercial en juillet dernier. L’une de ces procédures vise à annuler le décret d’expropriation qui date de 2016.
Me Joseph Antoine Onambéle est assisté officieusement par des avocats français. Selon Jeune Afrique, ces derniers n’excluent pas de saisir la justice française afin d’obtenir réparation. L’avocat en a appelé à Emmanuel Macron afin que ce dernier joue le rôle de médiateur dans l’affaire.
Dans un courrier envoyé à l’Élysée, il a expliqué qu’il défendait les intérêts de la communauté autochtone résiliente de la famille Mvog Ada qui subit, "depuis l’époque de la colonisation allemande, le traumatisme récurrent des expropriations foncières abusives, injustes et humiliantes".
L’avocat dénonce des faits qui relèvent, selon lui, de la fraude, de l’extorsion et d’un usage excessif de la force. Il demande pour ses clients un retour au statu quo ante ou une indemnisation proportionnelle au préjudice réel subi et aux dommages causés.
Le premier hypermarché du Cameroun
Carrefour a inauguré le premier hypermarché du pays en juillet 2022. D’un coût initial estimé à 30 milliards de francs CFA, il devait permettre la création de 1.000 emplois.
Toutefois, le projet est sorti de terre avec 3 ans de retard. Un litige foncier, la pandémie de Covid-19 ainsi que les contraintes liées aux caractéristiques du sol de l’emplacement ont retardé son ouverture.